mardi 17 juillet 2012

Cette main qui a pris la mienne de Maggie O'Farrell






 
Deux femmes en "parallèle", du moins pendant plusieurs centaines de pages : Lexie et Elina avec quarante ans qui les séparent. Pourtant rien de gênant dans tout cela ; Lexie s'épanouit, vit, aime, assume ses choix dans les années soixante; Elina met au monde son premier enfant en risquant d'y perdre la vie. Nous les découvrons toutes deux en humant qu'à un certain moment, leurs vies vont être nouées. Ce roman est une belle découverte, l'écriture est sensible sans être mièvre; le style fluide nous emporte dans sa grâce et sa simplicité. Il existe une lumière particulière qui éclaire notre lecture et qui donne envie de retrouver cette auteure irlandaise.

dimanche 13 mai 2012

Grâce à Audrey...

En fait, la bande qui entoure cette page de couverture est idéalement choisie; en effet, ce court roman se déroule, se "débobine" comme ces fils de couleur...ce n'est en soi pas grand-chose et pourtant, Jo, la mercière, nous dit tout au travers de presque rien. La vie, les choix...ou pas, le mari, les enfants, les désirs, les rencontres, ces choses sur lesquelles on bute, les douleurs, les silences qui font la trame d'une femme, ses rubans, ses broderies, ses mitaines tricotées et les bas de soie, parfois. Ce livre se déroule comme venu de ces grands rouleaux de tissu multicolores et dont on ne demande que quelques mètres pour faire une jolie robe alors qu'on ne sait pas coudre un bouton...Grâce à Audrey, j'ai croisé un espace de deux heures pendant lesquelles j'ai vécu avec Jo, senti Jo et ce fut un bien curieux moment de lire combien la vie est un mets devenu rare et précieux.

mercredi 8 février 2012

Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan

Tout sur ma mère : Delphine de Vigan réussit l'invraisemblable et fascinant voyage qui consiste à écrire sur sa mère et en parallèle, en dessous ou en-deçà sur sa famille. Son écriture est fluide, juste assez distanciée sans être fade ni dépourvue de sensibilité et de sentiments pour que le lecteur , en dépit ou à cause ou grâce au tragique mouvement des corps et des silences troubles, lise ce très beau texte comme une histoire, un roman "romanesque". Nous sommes à frôler une limite entre l'intime, l'indicible et la sincérité à jamais voilée des mots. Ce livre, comme tous ceux que j'ai pu lire de Delphine de Vigan, est un recommencement, une allée vers le prochain livre dont cette auteure magnifique par son élégance ne saura se départir. 

lundi 28 novembre 2011

Un "OLO" objet livresque original

Mensurations : 20 x 23 cms; poids : 830 grs. Juste pour la lecture le soir, dans votre lit...cela n'enlève rien à cet "OLO". Oui, j'y vais, moi aussi, de mon sigle comme la plupart des critiques des revues spécialisées "culture". On s'y arrête, on s'y reprend car on devient géologue, cartographe, scientifique, épistémologiste, on vit dans un ranch, dans un motor-home à l'arrêt, dans des montagnes, de la poussière, on a douze ans et un petit frère Layton, enfin, plus là pour de vrai. On est si jeune et si grand dedans; enfin, on le devient au cours de ce périple initiatique. Ce livre est un labyrinthe, plein de ruelles, de chemins de traverse, de dédales. Le voyage, oui, c'en est un : improbable et évident. Une vie se construit en somme à la force des talents, des désirs et d'une inégalable envie de vivre ce qui croît en soi.

samedi 15 octobre 2011

Les Heures souterraines

Ce que j'aime chez Delphine de Vigan, c'est cette sorte de contretemps, de possible, de peut-être, d'entrechocs; à la fois le "tout" et le "jamais". Des escalators, des rues, des jours et des nuits, des corps qui, par hasard, se percutent comme sur un trottoir. Il y a la lumière du ciel , celle des néons, le bruit des rames de métro, des talons qui claquent sur l'asphalte. Et une fluidité, une limpidité qui nous enlacent et nous conduisent comme dans un tango jusqu'au bout de la lecture. Jamais de lassitude, un apprivoisement de ses personnages et une intimité qui se crée. Un attachement à ses livres.

vendredi 7 octobre 2011

Pourquoi il faut lire Maud Tabachnick

Un avant-goût en lisant la bio qui parait sur le site officiel de l'auteur... : http://www.maudtabachnick.com/

 " Bonjour, voici ma bio !
Née un 12 novembre, ce qui pour quelqu'un d'aussi peu pacifique commence mal. Et c'est à la maternité Beaudelocque dans le 14e arrdt à Paris que ça se passe.
Mon père, né aussi à Paris, comme ma mère, fonce me déclarer pendant que celle-ci se remet de ses émotions.
Je poursuis et réussis à rattraper deux séries d'études secondaires, générales et commerciales, et finis par me décider pour un diplôme de kinésithérapeute, spécialité osthéopathe.
Pendant mes études médicales je suis nommée surveillante au Lycée Hector Berlioz à Vincennes où mon caractère fait merveille dans la discipline de ces 2500 chenapans de sexe mâle, et au bout de huit jours je suis bombardée Surveillante générale avec un bureau personnel... et la même fiche de paye.

j'exerce deux ans dans une clinique du Havre et me rapatrie
vite fait à Paris supportant mal l'air iodé du large et l'air...coincé de la bourgeoisie havraise.

J'ouvre un cabinet où j'exerce avec succès durant dix-sept années, mais estime au bout de ce temps avoir suffisamment redressé de dos et aligné d'articulations pour m'arrêter.
Je me fais remplacer et achète une jolie petite propriété en Touraine où entre deux plants de poireaux et deux sulfatages d'arbres fruitiers, je commence d'écrire.
Je n'arrêterai plus."

Quand on lit M.T., la lecture n'est pas anodine : on plonge tout habillé et on crawle. Rien ne lâche, rien ne pèse. Je viens de lire Le Chien qui riait et j'ai franchi chaque ligne avec elle. Cela vous plaque au sol des mots; on court, on bifurque, on prend un virage mais jamais, on ne lâche.

vendredi 9 septembre 2011

Dérive sanglante

"William G.Tapply est l'auteur d'une vingtaine de romans policiers et collabore...à des magazines de pêche américains. Il enseigne la littérature à Clark University...". Je ne pensais pas qu'un roman dont l'un des fondamentaux est la pêche serait un un hameçon idyllique susceptible de me harponner et de ne pas me lâcher. Et pourtant, le personnage principal qu'est Stoney Calhoun ne laisse pas indifférent par sa manière de vivre et de traquer l'assassin de son meilleur ami. Son histoire, dont il est privé en raison d'un vrai coup de foudre sur la tête, le talonne et intrigue tout autant que les autres événements qui font le livre. Un héros à suivre...aussi atypique dans un autre style que le Adamsberg de F.Vargas.

Mon coin des z'enfants

Mon coin des z'enfants
Une rencontre d'illustrateurs...et une dédicace !

Mon coin des z'enfants

Mon coin des z'enfants

Grâce à BOB

Grâce à BOB
Le Serment de Kent Harrington

A propos de...Le Serment de Kent Harrington Folio Policier éditions Gallimard

Merci à BOB... surtout !

L'auteur : San Francisco, 1952, naissance de K.Harrington. Ecrivain et scénariste, il partage sa vie entre les Etas-Unis et le Mexique, très présent dans son oeuvre. A priori, il lui aurait fallu dix ans et deux romans " en attente" pour être publié.

Quelques lignes sur l'histoire : Collin Reeves, jeune médecin, établit une sorte de "pont" entre l'ambassade des Etats-Unis et le Mexique, via la CIA. Appelé pour soigner des touristes américains, sa route croise celle de Dolores Rios dont le mystère va le fasciner. Alors que le terrorisme menace les intérêts américains, C.Reeves devient un véritable pion sur le damier des enjeux et des drames en puissance...Une bataille rangée de tensions, de géopolitique et d'émotions.

Un certain point de vue de lectrice

En premier lieu, oui, c'est bien un "triller"; ceux qui apprécient pourront prendre du plaisir à lire ce roman. Les fils s'entremêlent, les enjeux, les complots, les sentiments, les pays. Et finalement, la solitude ?... Mais, au-delà, c'est l'écriture complètement cinématographique qui me frappe. Les lieux, la taille des pièces, les couleurs des murs, leurs taches, les odeurs de transpiration, les teintes des vêtements, les matières, les bruits, les sonneries de porte, de réveil qui rythment inexorablement les lignes et donnent le tempo de ce livre.

Pères et fils

Pères et fils

Un court roman à découvrir

Un court roman à découvrir

Délit de vagabondage

Délit de vagabondage

Délit de vagabondage, quelques lignes de lectrice

Délit de vagabondage, quelques lignes de lectrice

Prendre le temps d'y réfléchir...

Prendre le temps d'y réfléchir...