Là où certains se retiennent
Je coule, m’enroule et découle
Dégoulinante, le ventre vide
Ongles pointés dans la chair
Là où certains se maintiennent
Je glisse, réglisse et plisse
Jusqu’à ne plus sentir mon dos
Dégrafée, croquante et pâle
Là où certains se contiennent
Je me répands, infuse et diffuse
Incapable de petits pas menus
Traquée, pantelante, aux aguets
Au bout du quai, pas de promenade
Je me dirige, m’érige et m’écrase
C’est tout sec, tout mou, tout flasque
Souffle à bout portant, démonté
Au sortir du champ, pas de gazelle
Je me débarbouille et m’écrabouille
Des pieds et des mains pour tout faire
Sauf radieuse devenir et m’appeler
Là où certains se retiennent
Je culmine, piétine et devine
A gorge déployée, envolée
Un cri immense et déterré
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