Contre le vide, les vitres même fêlées,
Les portes lourdes, les nuages, les bulles
D’eau, de savon, d’air mêlés
Je me cogne le cœur, pauvre pendule
Rien ne cède, ni ne lâche, ni ne passe
Le corps meurtri, les épaules rentrées,
Les doigts serrés, tout à sa place
Comme toutl’temps, de mon éternité
Comment dire « tout ça, c’est joli »
Alors que ça sonne toc, flop et patatras
Comment dire « tout va bien , il fait chaud ici »
Lors que ça gèle de si haut, tout en bas
Derrière tout ça, y’a des cris, très fort
Un petit air qui trotte sans arrêt dans la tête
Viens, allons jouer, amusons-nous encore
Tout est très grave, pas une simple pirouette
Des virgules, facile, ça s’efface
La suspension tient dans mes poings
Je tire des traits si fins, ça agace
Mon point final, lui, se voit bien
A jamais cassée, la toute petite fille
Des égratignures, beaucoup de sang perdu
Une femme bien enfouie sous des guenilles
Et ses larmes évanouies, vrai torrent repu
Contre le vide, les vitres toute fêlées,
Les lourdes portes, les nuages, les billes
D’eau, de verres, de plomb mêlés
Je cours, éperdue, une si petite fille
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